Pascal Mosso aux 48 heures de Royan le vendredi 4 octobre 2024 !
Pascal MOSSO, coach au club de St Pierre, a participé aux 48h de ROYAN.
205km au compteur : découvrez son interview !
Pascal Mosso
La passion du running
Athlète et entraîneur, Pascal Mosso possède aujourd’hui les deux casquettes au club de Saint-Pierre. Toujours avec la même passion et la même envie de relever des défis. Un défi, Pascal en a d’ailleurs relevé un beau il y a quelques jours, en participant à une course de 48h à Royan. Une expérience dont il se souviendra sûrement longtemps et qu’il a pris le temps, entre autres, de nous raconter.
« Bonjour Pascal, depuis quand fais-tu de la course à pied et qu’est-ce qui t’a donné envie d’en pratiquer ?
J’étais dans les sports collectifs, footballeur à la base. Vers 30 ans, j’ai arrêté. J’étais dans la région parisienne. J’ai vu un stade et je me suis licencié à Taverny. J’ai commencé directement dans un groupe longue distance, pour du marathon, en 1992.
Est-ce que tu courais un peu tout seul ou alors tu as directement commencé dans un club ?
Je courais un peu tout seul car j’étais sportif. L’hiver, je me demandais où aller et au stade, c’était éclairé. C’est comme ça que j’ai pu faire la connaissance de mecs super sympa et j’ai adhéré tout de suite. Plus on coure vite, plus on nous téléphone. Donc d’une ou deux séances par semaine, j’étais à huit séances par semaine au bout de deux-trois ans. La progression était très rapide et j’ai adoré ça.
Quelles ont été tes premières courses en compétition ?
J’ai attaqué directement par un marathon. Je m’en rappelle encore, j’avais fait 2h45’12. Mais je me suis fait engueuler parce que la qualif était à 2h45. Ils m’ont expliqué que j’aurais pu forcer un peu plus alors que ça faisait 5 kilomètres que j’essayais de battre 2h45. Je crois que ça me restera toute ma vie.
Tu as donc participé à des championnats de France ?
Oui, après, c’est sympa d’avoir la qualif mais comme j’ai beaucoup bougé, j’avais du mal à avoir un suivi. J’ai été à droite et à gauche. En Polynésie, on courait mais on ne faisait pas beaucoup de distances officielles. En Martinique, pareil.
Y a-t-il des courses que tu as gagnées qui te restent en tête ?
Oui, l’une des rares que j’ai gagnée, c’était une longue distance, les 6 heures de Châteauroux, avec 76 ou 77 kilomètres. C’était la découverte des longues distances.
Tu es ensuite devenu entraîneur. Comment ça a débuté ?
D’abord, mon épouse m’avait inscrit à un stage d’animateur premier degré d’athlé. J’ai trouvé ça sympa donc j’ai passé le premier degré hors stade puis le deuxième. Je m’occupais aussi des enfants donc j’ai passé mon premier degré enfants de moins de 12 ans, le premier degré de demi-fond. Après, comme c’est toujours intéressant, j’ai passé la partie théorique du brevet d’Etat. J’ai ensuite basculé sur un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) hors stade. Pendant plusieurs années, j’ai passé des diplômes et j’adorais ça parce qu’on faisait beaucoup de rencontres. En plus du contenu, ce sont les rencontres que j’ai faites qui m’ont beaucoup marqué. J’ai adoré ces moments-là.
Tu as toujours été entraîneur hors stade ?
Oui, après, le hors stade, c’est vaste parce que dans le hors stade, on entraîne toujours pour les interclubs, on entraîne en demi-fond… J’ai entraîné beaucoup de monde, je suis passé dans beaucoup de clubs. J’ai entraîné des gens qui avaient plusieurs casquettes : des athlètes, des gens qui ne faisaient pas que de la course à pied…
As-tu déjà eu l’occasion d’entraîner des athlètes de haut niveau ?
Non, jamais. Les meilleurs que j’ai eu, c’était à Angers, des 30 minutes sur 10 km. Cela reste du très bon. En féminines, en Martinique, j’ai entraîné la championne de Martinique du 3000m et 5000m (Jennifer Beauregard). On a eu ensemble ces records-là.
Si on retourne sur ton profil d’athlète, plus récemment, tu as fait une course de 48h. Peux-tu un peu nous raconter ?
La dernière en date, c’était il y a une semaine. Je voulais tester parce que l’année dernière, j’avais fait un 24h. J’ai trouvé ça très sympathique et du coup, je me suis dit :« pourquoi pas doubler ? » pour voir la différence. Je voulais voir comment se passait la gestion du sommeil. Sur 24h, je n’avais pas du tout dormi et sur 48h, je voulais voir comment on faisait.
Tu as donc couru pendant 48h non-stop ?
On essaie. Après, j’ai beaucoup marché, il y avait des pauses. Mais c’est ça qui était chouette, c’était de gérer son temps. Ce qui me plaisait, c’est que chaque mètre que tu faisais, c’était un mètre de plus, ce n’était pas du temps perdu. Alors que si tu t’arrêtes, c’est du temps perdu. C’est une gestion qui est vraiment bien, j’ai adoré. Après, les circuits sont un peu monotones. C’était l’équivalent en gros de 615 tours de pistes. Ce qui est chouette, c’est que tu travailles ton mental, ne rien lâcher jusqu’au bout. Pas de blessures, rien. Ce matin, je suis allé courir, tout était nickel.
Comment était organisée la course ?
On était une quarantaine au départ sur le stade de Royan. J’ai fini 18ème ou 19ème. Pour mon premier, c’était pas mal, j’étais content. Je voulais la barre des 200 km et j’ai fait 205.
Tu vas donc retenter un jour pour passer sous les 200 ?
Oui, après je ne me fixe pas d’objectifs. Le temps fait que les objectifs arrivent. Je sais qu’il y a un « 6 jours » dans le Sud, donc pourquoi pas. »
Interview réalisée par Valentin Ehrhardt